Transgabonaise : Arise IIP, l’un des groupes engagés dans le projet jette l’éponge
Le groupe Arise IIP, filiale d'Olam n’a plus de parts au sein de la Société Autoroutière du Gabon (SAG) après leur cession en décembre dernier à son partenaire français Meridiam.

Le groupe Arise IIP conduit par Gagan Gupta et le français Meridiam avaient décidé en Octobre 2019 de faire front commun au sein de la Société autoroutière du Gabon (SAG) pour la relance du projet routier ‘‘Transgabonaise’’. La cérémonie de lancement avait d’ailleurs été présidée par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba. Mais quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre il y a peu, soit trois ans plu tard, que l’entreprise Arise a cédé la totalité de ses parts en décembre dernier à son partenaire, et ce, en toute discrétion.
Cette décision de retrait d’Arise découlerait d’une volonté du singapourien de se recentrer sur ces actifs africains que sont les zones économiques spéciales d’Adetikope au Togo, de Glo Djigbé au Bénin ou encore celle de Nkok au Gabon.
Au départ, les deux partenaires devaient financer le projet de la Transgabonaise à hauteur de 600 milliards de Fcfa. Pour rectifier le tir, Meridiam s’est rapproché de la Banque mondiale plus précisément de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga) afin de garantir son implication financière dans le projet.
Une garantie a été demandée par cet investisseur à hauteur de 67,5 millions d’euros (44,277 milliards de Fcfa), contre les risques de restriction de transfert, d’expropriation, de rupture de contrat, de guerre et de troubles civils, dans une période pouvant aller jusqu’à 15 ans pour couvrir les investissements des actionnaires dans la SAG.
Un retrait incompréhensible d’Arise, alors sachant que le projet n’est qu’à sa première phase consistant à la réhabilitation de 81 km entre les PK 24 et 105. La 2e phase du projet concerne les tronçons Nsile-Bifoun (63 km) et Bifoun-Ndjolé (56 km).
Rappelons que les travaux de la Transgabonaise ont été lancés en septembre 2020 dans le but de réhabiliter plus de 780 km entre Libreville et Franceville. Le but étant de désenclaver les zones rurales et à faciliter le mouvement des biens et des personnes dans le pays. Ledit projet s’il venait à se concrétiser prévoit une route de 2 x 2 voies, partant du PK 12 jusqu’à Ntoum, puis d’1 x 2 voies avec une emprise élargie jusqu’à Franceville dans la province du Haut Ogooué.