SOCIÉTÉ

SYNAMAG : L’ancien Vice-président ABAGA ESSONO Landry remonte les bretelles au Président Germain NGUEMA ELLA

Dans une lettre ouverte datée du vendredi 16 juillet 2021 l’ancien Vice-président du Syndicat National de la Magistrature (SYNAMAG) actuellement membre, ABAGA ESSONO Landry, interpelle le Président dudit Syndicat Germain NGUEMA ELLA sur la situation préoccupante dans laquelle se trouve le Syndicat National de la Magistrature (SYNAMAG) depuis sa reconduction à la tête du Bureau Exécutif le vendredi 26 février dernier.

L’ancien Vice-président du SYNAMAG, ABAGA ESSONO Landry, dénonce cette léthargie en ces termes : « En effet Monsieur le Président, il m’a été amené de constater non sans regret que depuis votre “réélection”, et même bien avant, votre bureau éprouve d’énormes difficultés à mener avec efficacité les actions pour lesquelles vous avez été  porté à la tête du syndicat. En trois années, en dehors du dernier congrès électif, votre bureau a été incapable de convoquer un seul congrès ne serait-ce que pour débattre des difficultés auxquelles sont en proie vos chers collègues. » Fait-il savoir, avant de rappeler qu’un cahier des charges avait été déposé en 2019 et 2020 sur la table de l’ancien et de l’actuel Gardes des Sceaux. Mais à ce jour, plus de deux années après, le Président du Syndicat éprouve de la peine à entretenir ses collègues sur l’état de satisfaction des points qui y étaient inscrits.

Le membre du SYNAMAG demande ensuite : « Où  en sommes-nous avec  l’institution de la prime de judicature ? Où sont les logements d’astreinte auxquels tous les magistrats ont droit ? Où sont les véhicules de fonction et de service promis à chaque juridiction et à chaque chef de service ? Alors même que des véhicules administratifs flambants neufs écument chaque année les rues de Libreville et de l’intérieur du pays, les responsables des services judiciaires n’ont depuis 2014 reçu aucune dotation, l’administration prétextant du manque de moyens. Où trouve-t-on les moyens pour pourvoir aux besoins en véhicules de fonctions des agents des services administratifs de la santé, des finances, des douanes, des impôts, de l’Intérieur de La Défense? L’argent public serait-il destiné à pourvoir aux besoins de certaines administrations au détriment d’autres ? Où en sommes-nous avec le projet de réforme du statut des magistrats qui contient  des dispositions  discriminatoires ? »

Il constate également pour le déplorer que : « Les juridictions de l’intérieur du pays travaillent en sous-effectif perpétuel alors même que le Tribunal de Première Instance de Libreville est bondé de magistrats oisifs. Pourquoi ne sont-ils pas déployés à l’intérieur du pays pour combler le déficit en ressources humaines des juridictions provinciales ? Y aurait-il des magistrats fait pour exercer à l’intérieur du pays et d’autres fait pour n’exercer qu’à Libreville ? Nous attendons des réponses à toutes ces préoccupations depuis des années. Mais depuis que vous êtes fixé à ce poste, c’est un flou artistique qui règne autour de ces questions. À défaut même de le faire, les moyens d’action du SYNAMAG sont nombreux. » 

Quoique déçu par cette Présidence du SYNAMAG, ABAGA ESSONO Landry rappel : « Vous auriez pu en mener quelques-unes comme par exemple organiser des conférences, des colloques et séminaires, publier des revues, bulletins ou des ouvrages de toute nature comme le prescrit l’article 9 du statut du Synamag dont j’ai ouï-dire que vous avez même entrepris de  modifier en dehors du cadre légal approprié. Les sections syndicales qui sont des organes de base du syndicat sont à ce jour inactives faute de les avoir mis en place conformément aux statuts et règlements. » 

Ce dernier de conclure : « L’année judiciaire 2020-2021 tire à son terme et toujours aucune information sur les activités du syndicat. Aucune Assemblée Générale marquant le début des activités pour le compte de l’exercice 2020-2021 n’a été convoquée, à fortiori une Assemblée Générale de clôture. Si tout ceci semble au-dessus de vos capacités, il serait plus simple de tirer votre révérence et de laisser la gestion du syndicat à ceux qui sont capables de conduire notre destinée à bon port.

RÉVEILLEZ-VOUS!!!!!! 

ÇA SUFFIT COMME ÇA !!!!!! »

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