ENVIRONNEMENT

Sommet africain du climat : les participants s’accordent à lutter contre la Sécheresse croissante, à accentuer la sensibilisation et à apporter des solutions adaptées au changement climatique 

Cette rencontre de 3 jours, a mobilisé une cinquantaine de pays africains, dont la République gabonaise. Dans leur déclaration finale, les participants ont demandé à la communauté internationale de contribuer pour « augmenter la capacité de production d’énergies renouvelables de l’Afrique, de 56 gigawatts en 2022 a au moins 300 gigawatts d’ici à 2030 » Ceci, afin de soutenir la lutte contre la précarité énergétique et renforcer l’approvisionnement mondial en énergie propre et rentable.

Les Etats africains proposent aussi d’établir « une nouvelle architecture de financement adaptée aux besoins de l’Afrique y compris la restructuration et l’allégement de la dette », dont le fardeau pèse lourdement sur leurs économies.

Les participants appellent également les dirigeants de la planète à « se rallier à la proposition d’un régime de taxe sur le carbone, comprenant une taxe carbone sur le commerce des combustibles fossiles, le transport maritime et l’aviation, qui peut également être augmentée par une taxe mondiale sur les transnactions financières ». Lors de ces trois jours de réunion dans la capitale kényane, plus de 23 milliards de dollars, soit environ 21 milliards d’euros, de promesses d’investissement dans les énergies renouvelables ont été faites, a indiqué le président kényan, William Ruto.

Les Emirats Arabes Unis, qui accueilleront la COP 28 en fin d’année, ont promis une enveloppe de plus de 4 milliards de dollars d’investissements. La « Déclaration de Nairobi » rappelle le chiffre de 600 millions d’Africains qui n’ont pas accès à l’électricité et à un mode de cuisson propre.

Pour sa part, le président de la Commission de l’Union africaine a annoncé que cette déclaration a été adoptée unanimement après 3 journées de débats intenses. Il a proposé que le sommet de l’Afrique se tienne désormais tous les deux ans.

Le sommet africain pour le climat a débuté lundi dernier à Nairobi, au Kenya, réunissant les gouvernements, les entreprises, les organisations internationales et la société civile. Il s’est ténu deux mois avant la Conférence des Parties des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP28 qui se tiendra à Dubaï, ouvrant la voie à des conversations significatives sur l’action climatique.

Répondant aux questions du public sur la sensibilisation aux changements climatiques, Balongo a déclaré : « Le fait que seulement la moitié des Africains soient conscients de ce problème très important souligne le besoin urgent d’une éducation renforcée et d’une action climatique décisive ».

Concernant l’impact croissant des changements climatiques sur la vie des citoyens, Anne Okello, assistante de projet d’Afrobarometer, a noté que : « environ la moitié des Africains déclarent que les sécheresses sont devenues plus graves au cours des 10 dernières années, tandis qu’un tiers d’entre eux disent la même chose à propos des inondations ».

Le sommet africain pour le climat de cette année a été organisé autour de quatre sous-thématiques : systèmes énergétiques et l’industrie ; villes, établissements urbains et ruraux, infrastructures et transports ; terre, océan, alimentation et eau ; et sociétés, santé, moyens de subsistance et économies.

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