Fait divers / Makokou : un malade mental tabassé puis jeté en prison pour avoir lancé des pierres sur le véhicule du président du tribunal
La ville de Makokou a vécu, le weekend dernier, un fait insolite dont les responsables seuls pourraient nous édifier.

D’après « Makokou notre Commune », un jeune malade mental, nommé SAKOUNDA Wilfiried a été incarcéré à la prison Centrale de Makokou le lundi 27 mars, suite à un jet de pierres sur le véhicule de Monsieur NGOUMA ONDZOUNGA, Président du Tribunal de ladite ville survenu le samedi 25 mars 2023.
Le malade mental, bien connu des riverains, dans ses moments d’égarement après l’apparition de la lune, a toujours montré des signes de violence et ce jour cela s’est manifesté par les jets de pierres sur les passants et autres véhicules au quartier Pont Liboumba. Pris de colère suite à cet acte, le Président du Tribunal descendit de son véhicule, roua de coups le malade mental avant de l’embarquer et lui et ses parents au Commissariat de la ville.
Sur place, instruction est donnée au Commissaire Mvoumbi de monter la procédure et le présenter devant le Procureur; chose qui a été faite lundi 27 devant dame Sergine MOUKAGNI, Procureur Adjoint près le Tribunal de Première Instance. Au cours de l’audition, le malade mental comme il fallait s’y attendre n‘a formulé aucune réponse cohérente mais cela n’a pas empêché le Procureur Adjoint d’émettre un mandat de dépôt. Une situation qui peut engendrer d’autres désagréments vis à vis d’autres détenus.
Alors choquées, les populations ne cessent de se poser les questions suivantes : La place d’un malade mental est elle réellement en prison ? La place d’un malade mental est elle réellement en prison ?
Que fait le Tribunal de la dizaine de malades mentaux, plus violents, qui écument la ville de Makokou ? D’ailleurs, il y en a un qui a élu domicile à la Place de l’Indépendance, lieu hautement symbolique de la République. Quid de la politique de la prise en charge des malades mentaux dans notre pays ?
Enfin, les magistrats ont ils agi par abus d’autorité ou par méconnaissance du droit ? Autant de questions méritant des éclaircissements de la part des concernés et qui doivent interpeller.
Toutefois, notre source attire l’attention du Garde des Sceaux sur l’attitude quelque peu curieuse de ses collaborateurs.