ÉCONOMIE

Interview : Le DG de la SETRAG, Christian Magni répond sans langue de bois aux questions de la presse

Afin d’édifier l’opinion publique, le Directeur Général de la société d’exploitation de la transgabonaise (SETRAG), Christian Magni, s’est livré à la presse lors d’un entretien accordé récemment. Face à la presse il a entre autres fait état des missions qui lui ont été assignés depuis sa nomination le 20 octobre dernier.

Devant les représentants des médias locaux, le Directeur général de la SETRAG, Christian Magni en fonction depuis le 20 octobre dernier a tout d’abord fait état de son parcours professionnel, indiquant à l’occasion avoir été 15 ans durant agent à la COMILOG a différents Postes de responsabilités tels : ingénieur d’études au département maintenance engins miniers, chef de section entretien engins miniers, chef d’atelier mécanique engins miniers, chef de groupe méthodes maintenance engins et usines, chef de département maintenance engin et enfin de directeur de l’entretien voie, en 2015 : « J’ai rejoint la SETRAG au poste de directeur des installations fixes. Ainsi, fort de l’expérience minière et ferroviaire des 20 dernières, j’ai été promu en 2019, Directeur Général Adjoint en charge des directions opérationnelles, jusqu’à ma nomination au poste de Directeur Général de SETRAG le 20 octobre 2020. »

Concernant les missions prioritaires confiées par le conseil d’administration, le DG Christian Magni indique : « ma première mission consiste à améliorer le niveau global de sécurité suite aux incidents enregistrés ces dernières années. La seconde consiste au renforcement de la performance de l’entreprise par la mise en œuvre du programme de remise à niveau des infrastructures (réhabilitation de la voie, développement des équipements de communication, toutes les autres infrastructures d’exploitation et de formation du personnel). Enfin, la troisième est d’assurer un bon niveau de compétitivité de l’entreprise. »

Porté à la tête de la SETRAG au moment où l’entreprise à enregistrer plusieurs déraillements sur la voie ferrée, pour remédier sans aucun doute à cette situation Christian Magni déclare : « Chaque accident fait l’objet d’une analyse des causes et des plans d’actions sont définis et mis en œuvre afin qu’il ne se reproduise pas. Le Plan de remise à niveau actuellement en cours de déploiement vise à répondre à la situation de vieillissement de la voie, d’une part avec le renouvellement de l’ensemble des traverses bois par des traverses en béton bi-bloc. Le remplacement des rails de 50kg/m par des rails de 60Kg/m, mieux adaptés au tonnage par essieu transporté sur la ligne de chemin de fer et, d’autre part, le traitement des zones instables historiques. »

Ce dernier s’est également prononcé sur la convention de financement de 204 milliards de francs pour la réhabilitation complète du chemin de fer signée le 22 février 2018 entre l’Etat et la SETRAG : « Cette question importante nous donne l’opportunité d’édifier l’opinion publique sur les travaux en cours de réalisation sur le chemin de fer Transgabonaise, objet du financement conjoint consenti par les plus hautes Autorités gabonaises et le Groupe Eramet via ses filiales au Gabon (Comilog et Setrag). En effet, ce financement de 207 milliards de Francs CFA (61 milliards pour la part Etat via prêt auprès de l’AFD et 146 milliards pour la part Setrag, via un prêt auprès de SFI/PROPARCO et des fonds propres) permet de financer le renouvellement des 648 km de voie ferrée en traverses béton, la réhabilitation des ouvrages du chemin de fer, la remise à niveau des infrastructures d’exploitation, la modernisation des équipements d’exploitation, de formation et l’acquisition du matériel roulant dont la rame de train voyageurs en 2916. Pour ce qui est des travaux de voie, 135 km ont déjà été renouvelées en traverses béton, soit dans les cantons Lopé, Offoué, Booué, Ivindo, Mouyabi et actuellement nous travaillons dans le canton Abanga. Ndjolé qui présentait le plus de risques compte tenu de la présence des zones instables identifiées depuis la construction. Après 2 ans de travaux, le programme se poursuit, malgré les contraintes opérationnelles et administratives. Un point régulier est fait aux autorités via des réunions au comité de suivi ce qui nous permet de solliciter leur appui quand cela s’avère nécessaire. »

Sur le plan financier les voyants sont au vert à la SETRAG, tout semble aller pour le mieux : « l’objectif de la réforme entamée en 2015 est atteint avec un retour à l’équilibre des fonds depuis 2017 ce qui permet à la SETRAG de financer sa part du plan d’investissements. L’exercice 2020, malgré les contraintes liées à la crise de la COVID-19 et grâce aux équipes mobilisées, présentera des résultats financiers proches des prévisions permettant ainsi la poursuite du programme d’investissements. » A-t-il conclu.


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