Exploitation clandestine du gisement de fer de Belinga : Lemboumbou Cyrile crache ses quatre vérités à Alain Claude Bilie-By-Nze
L’exploitation des ressources naturelles dans différentes régions du Gabon est l’une des principales causes de la conflictualité entre les populations et certaines entreprises exploitantes. Telle est la situation dans la province de l’Ogooué-Ivindo où des voix s’élèvent pour dénoncer l’exploitation clandestine du gisement de fer de Belinga qui aurait officieusement démarré depuis des mois au grand dam des populations locales laisser à carreau.

Des réseaux d’élite composés d’hommes d’affaires, de politiciens, et d’autres responsables exploitent les ressources minières du pays de manière sauvage et sans la moindre inquiétude. De par leur participation, ils légalisent la présence des exploitants pour la plupart venus d’ailleurs par la corruption. Les coûts de production étant très faibles dans les mines artisanales, véritables pièges à pauvreté en zone rurale, les profits pour les exportateurs n’en sont que plus grands. Aujourd’hui, cette problématique se pose dans la province de l’Ogooué-Ivindo avec l’exploitation illégale présumée du gisement de fer de Belinga au détriment des populations locales visiblement mises à l’écart.
Face à cette situation, Lemboumbou Cyrile du mouvement « les Insoumis pour la préservation des intérêts des Ogivins », a attiré l’attention du Premier ministre, Chef du gouvernement, Alain Claude Bilie-By-Nze, par ailleurs Haut cadre de ladite province au cours de la rencontre entre les filles et fils de cette localité le vendredi 23 juin 2023 à la salle d’Arambo. Le leader du mouvement tenait notamment à avoir des éclaircissements sur cette affaire d’exploitation du gisement de fer de Belinga toujours non officialisée.
« J’ai été le week-end dernier à Makokou, j’ai rencontré effectivement à Alarmitang des camions, 14 pour être exact. Je me suis arrêté et je leur ai demandé ce que c’était, je leur ai dit qu’il était question de faire des prélèvements pour aller regarder de quoi il s’agit. Ils m’ont expliqué 1, que pour faire venir un bateau minéralier, il faut avoir une dizaine de tonnes. 2, il faut aller faire des tests pour s’assurer de la teneur des prélèvements, donc nous ne sommes pas encore à la phase d’exploitation comme certains le prétendent. » A déclaré Alain Claude Bilie-By-Nze.

Cette réponse du Chef du gouvernement intervient après la question de Lemboumbou Cyrile, de savoir s’il était particulièrement informé du transport massif de cette matière première à destination de Libreville.
« L’explication qui vient de nous être donnée est typiquement gouvernementale, je reconnais très bien mon grand frère qui est très habile à la parole, dans tous les cas nous restons attentifs à la situation. Nous savons que le premier conteneur va être chargé demain pour Libreville, nous ferons tout pour l’empêcher. Nous sommes en contact avec les populations de Boué, nous ferons tout pour que le fer de Belinga ne soit pas une affaire de business du quartier. » A indiqué le représentant du mouvement les Insoumis pour la préservation des intérêts des Ogivins.
Selon lui, cette fois-ci la pilule ne passera pas, et il n’est nullement question non plus de se laisser amadouer par des passe-droits. Cette activité d’exploitation ne doit pas avoir lieu sans que cela ne profite au plus grand nombre déterminé par tous les moyens à en tirer profit de ce gisement découvert selon certaines sources en 1895, estimé approximativement à un milliard de tonnes de fer. Il est l’un des plus importants au monde en termes de tonnage.
