Conférence de presse du porte-parole de la Présidence de la République : Jessye Ella Ekogha, qu’a-t-il déguoisé cette fois ?
Le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha était le mercredi 23 février 2022 face à la presse nationale et internationale. Plusieurs sujets d’actualités ont été abordés tout au long de ce énième rendez-vous avec les représentants des médias à savoir ; la mise en cause du président de la République par un juge d’instruction français dans l’affaire dite des Biens mal acquis, sa convocation par un juge d’instruction français dans le cadre de l’affaire sur le conditions de détention des frères Laccruche Alihanga, le coup d'épée dans l’eau de Jean Ping, bien d’autres.

Comme à son habitude le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha a été on peut plus explicite sur les questions pour lesquelles il a le devoir de mettre toute la lumière. Parmi elles figure, “les prétendus biens mal acquis” impliquant avec insistance le président gabonais, Ali Bongo Ondimba.
Pour le porte-parole de la présidence de la République, la justice française foule au pied la présomption d’innocence. Elle trahit le secret de l’instruction. Toutes choses qui laissent à penser qu’il y a une volonté de salir l’image du Gabon : “On cherche à associer le président de la République à des faits qui se sont déroulés avant même qu’il ne soit élu président.” A-t-il fait savoir, avant de poursuivre ; “Il apparaît tout de même curieux d’assister à un tel acharnement quand il s’agit du Gabon. On a une multiplication de divulgation d’informations confidentielles qui est faite dans le cadre de procédure en cours.”
S’exprimant sur sa convocation par un juge d’instruction français le 7 février dernier concernant les conditions de détention des frères Laccruche Alihanga, Jessye Ella Ekogha, s’étonne que cette affaire devienne publique : “On ne peut que déplorer ces méthodes n’honorent pas la justice française.”
Ce dernier s’est également prononcé sur la déclaration faite le week-end écoulé par le candidat malheureux à la présidentielle de 2016 Jean Ping, à la suite d’une question posée par un confrère du quotidien l’Union : “La vacance du pouvoir, c’est un disque qui est raillé. C’est quelque chose que beaucoup d’acteurs politiques de l’opposition répètent. Mais répéter cent fois un mensonge, ça n’en fait pas une vérité. Je le déplore, mais cela n’élève pas le niveau du débat public. Certains acteurs politiques, pour continuer à exister médiatiquement, sont amenés à faire des déclarations tapageuses, le cas de Monsieur Jean Ping. (…) Dernièrement encore, certains de ses soutiens, et non des moindres, ont quitté la CNR pour rejoindre le PDG, répondant ainsi à l’appel du Président de la République. D’autres, toujours issues de sa coalition ont décidé de la quitter pour créer leur propre mouvement. D’où cette impression qu’il est est en perte de vitesse. Ce sentiment est accentué par le fait que de nouveaux acteurs issus des rangs de l’opposition sont en train de le reléguer au second plan. Donc, pour tenter de continuer d’exister il fait ce type de déclarations qui sont largement reprises dans la presse mais qui sont sans aucun fondement. (…) Quand monsieur Jean Ping appelle la communauté internationale à agir sur la vacance du pouvoir parce que le président de la République n’exercerait pas sa fonction, on peut se poser la question de savoir, c’est qui la communauté internationale. La communauté internationale, ne serait-ce pas l’Union européenne par exemple. N’a-t-on pas eu, il y a quelques jours, le président de la République qui s’est entretenu avec la présidente de la Commission européenne ?” A-t-il indiqué.